Cette sensation étrange et sereine, que ma vie continue sinueusement à s’écrire comme une histoire de Murakami, malgré moi, comme sans moi et en même temps sans pouvoir s’en passer réellement, c’est précis et aigu comme certitude. L’horloge indique 12h54 et intimement, je sais que je dois regarder l’heure, mon téléphone dit 15h55, j’aime quand les chiffres parlent comme ça. C’est comme un appel, alors je songe à ce reflet d’étoile que j’ai photographié sur le Vaccarès il y a quelques soirs déjà ; j’ai trouvé ça poétique juste par les mots, reflet d’étoile sur l’eau dormante.
La Camargue envoûte et vous laisse comme étranger à cet envoûtement. Il y a quelque chose du beau de se tenir sur les rivages d’un rêve et de ne pas dormir.