L’idée générale était de ne pas avoir de plan. Ou plutôt si, au moins un début de plan A. Mais parfois les plans ne sont pas faits pour être, alors l’idée suivante était d’oublier les plans et d’en trouver d’autres ou des débuts d’autres au moins quoi ; puis se raviser, puis de plan A à plans B, ne plus du tout en avoir, faute de les trouver.
À ce moment, on commence à comprendre que les choses nous échappent toujours un peu, que c’est dans leur nature.
Alors on va au hasard, s’il y a un hasard. On marche on grimpe on s’assied quelque part où on se sent bien, on décide comme ça au moment sur un coup de tête On serait pas bien là ? sans plan sans rien, juste comme ça, et on regarde la lumière changer avec les nuages et la chaleur, on mange des myrtilles, en même temps, on avait vu le panneau tartes aux myrtilles plus bas et franchement on s’est regardées, même si c’est un poil tôt, on salivait d’envie.
Et là, tranquilles, on sait qu’on est là où on devait être.