Ce n’est pas que les mots n’existent pas, ils sont là par milliers, dans toutes les langues du monde, tous prêts à jaillir pour dire tout ou rien, dans l’ordre ou dans le désordre, ça ferait peut-être même de la poésie, à force de constructions hétéroclites bâties sur d’heureuses rencontres entre eux.
Ce n’est pas qu’ils n’existent pas ; c’est qu’à l’aube des jours, le silence parle bien mieux, et qu’il me semble qu’il est temps de prendre le temps de l’écouter, de le voir, de le toucher même, de l’apprivoiser, de l’entendre résonner en soi, comme un très lent soupir.