En période de feux d’artifices, je me demande toujours si je fais bien de faire des photos.
Par nature, les fusées fusent explosent illuminent colorent le ciel parfois dessinent ce que nos yeux verront pour seulement quelques secondes.
J’oscille entre immortaliser et pouvoir regarder à loisir ces moments fugaces ou rester contemplative devant le travail d’un homme, qui a la noblesse de ravir des milliers d’yeux en quelques secondes, après des années de travail, et n’en garder que des étincelles, des émotions et des ressentis.
L’éphémère de l’oeuvre lui donne sa valeur, impalpable une fois le spectacle fini.
En appuyant sur mon déclencheur je capture je vole des moments qui n’ont existé que le temps de cligner des paupières. Mais, secrètement, lorsque je regarde les photos défiler plus tard, j’ai le sentiment de redonner un peu vie à ces oeuvres pyrotechniques.