Je dis à Jean-Jacques, attention, 3, 2, 1, photo ! il explose de rire en appuyant sur le bouton et en vrai, c’est à ce moment que moi je fais ma photo. Je lui avais dit Vas-y toi fais une photo ! Il a attrapé mon appareil en plastique made in China ou Taïwan – ou je ne sais où en fait mais je suis sûre que c’est carrément honteux quand même – avec la plus grande des délicatesse dans ses énormes mains, presque avec timidité. Rien que ça, ça le faisait rigoler.
La photographe qui lui file son appareil pour la photo, c’est pas tous les jours ! Lui il est plutôt style énorme tronçonneuse ou soulever des tracteurs. Demandez à Tifenn si vous ne me croyez pas.
Rien qu’en repensant à leur manière de rire, à lui et à Hermance, j’ai aussi envie de rire.
D’abord ils ont ce petit regard en coin presque discret sous le béret, un peu malicieux disons-le ! Ça sourit dans les yeux, et puis le rire résonne comme une avalanche, ça vient du plus profond et ça inonde tout de joie, c’est bruyant comme on aime et surtout, surtout, il y a des fois ces petites larmes au coin des yeux comme pour finir de se rassasier.
Et on n’a pas fini de rigoler qu’on repart pour un tour.
J’adore vraiment photographier les paysages, c’est vrai, hein.
Mais photographier un tel rire, la beauté et la tendresse des rencontres que je fais, et surtout pouvoir partager la photographie, c’est vraiment à chaque fois unique.