Le temps qu’on me dise Il y a un agneau qui naît viens voir ! il était évidemment déjà sorti. La naissance se fait discrètement et soudainement à la fois, banalement, d’un coup. Il a bien tourné quelques minutes à chercher le pis de sa mère, elle lui mettait des petits coups de langue puis de tête. J’adore les ambiances d’étables, de bergeries à l’ancienne où chaque bête a encore un nom, la lumière de dehors qui passe à travers le bois de la porte.
Il y a des moments suspendus que tant d’autres ont immortalisés avant vous. La naissance chez les brebis me fait toujours cet effet.
Le regard de la jeune mère, sa posture de Mona Lisa, une vierge à l’enfant, toutes ces portraits de la Renaissance me viennent quand je déclenche ; et toujours cette lumière.