Attention de ne pas se laisser hypnotiser par la valse des nuages, même si on sait que c’est le risque ! Ils s’accrochent comme ça un coup sur les arbres un coup sur les crêtes, l’instant d’après ils n’y sont plus, et les revoilà ailleurs, un peu plus haut dans la montagne. On aimerait bien qu’ils aillent de l’autre côté d’ailleurs, sur l’autre versant, mais bon ils font comme ils veulent, et on ne peut que les regarder passer. C’est un spectacle en soi ! Enfin pas trop non plus, parce qu’il faut encore ramener les chevaux là où ils devraient être les coquins, ils sont comme les nuages, là-bas sur l’autre versant ; vous connaissez non, l’herbe est plus verte ailleurs ? Je vous garantis que ça vous fait bien galoper à vous, à coup de crêtes de vallons à droite à gauche en haut en bas et vite sinon évidemment ils s’échappent tous à l’opposée bien sûr… Surveiller les naissances, surveiller les pouliches et les mises bas à venir. Remonter, redescendre, reremonter une fois descendus et une fois descendus décider de remonter c’est le jeu, voyons quand même celles qui vont pouliner de plus près quoi. On y était presque, pres-que, et ils ont choisi de faire demi-tour, que voulez-vous, 25 chevaux qui changent d’avis, difficile à arrêter !
Je tiens d’ailleurs à vous signaler que cette photo a été faite en tentant d’endiguer un début d’échappée galopante vers le haut, c’est à dire paf en courant dans la pente pas le temps de s’arrêter vraiment de penser au cadrage est ce que tous les réglages sont… ? pas le temps de penser on verra après tant pis. C’est vrai quoi, trop dur de choisir entre faire des photos et rassembler les chevaux manquants que je suis allée chercher quelque part dans les nuages. Faisons donc du Alice, pourquoi choisir l’un ou l’autre, faisons les deux en même temps si on veut voilà ! Je l’ai recardée hein, elle penchait un poil ! Mais merci les 1/2000 s, cette minuscule pause a permis d’immortaliser ce beau mouvement de cette jument Mérens s’il vous plaît et de son tout jeune poulain.
Donc, les chevaux courent plus vite que les nuages, c’est le constat du jour, et je vous assure que je ne vais pas faire de vieux os ce soir comme on dit.