Après quelques années, c’est le flou des odeurs. On finit par confondre les hivers, les automnes, les étés et oublier les printemps. On se rappelle les moments qui comptent, comme s’il y en avait eu qui n’avaient pas compté. Je revois les lieux quand je ferme les yeux, j’entends vos voix, j’imagine qu’un jour j’aurai à nouveau l’occasion de vous raconter mes journées, mes soucis, et mes joies.
En attendant je regarde les photos, les pixels ne fanent pas, et les couleurs ne passent pas. C’est toujours ces moments à nous, ce qui change c’est l’odeur qu’on oublie, les années qui s’effacent, et les souvenirs qu’on façonne.