Premières amours
Pour être tout à fait honnête, j’ai écrit aujourd’hui deux fois. La première, sous le coup de la colère avec beaucoup de points d’interrogation, d’exclamation, de gros mots. C’était par rapport à la façon dont on parle des attentats et à la marche (si on peut appeler ça une marche) du monde. Je pense que je dois réécrire avant de publier.
Ça fait plus de 5 heures maintenant, il n’y a plus de colère, juste de la tristesse et beaucoup de lassitude, alors je publie un souvenir récent, mais qui m’en rappelle d’autres plus anciens. Vous savez, je vous ai déjà parlé de cette collection de moments qu’on a tous, qu’on aime se rappeler de temps en temps.
Je suis retournée en montagne, je me sens bien là-bas, j’accepte n’importe quelle invitation. Puis les Hautes Pyrénées, c’est un beau pays ! Un poil trop encombré de camping cars obèses l’été, mais j’attends avec impatience septembre / octobre pour y retourner. J’ai quand même un peu tiqué sur les routes de col goudronnées à outrance, merci le tour de France.
Autour du parc des chevaux, les estives. Et partout, des animaux en liberté, vaches, chevaux, ânes.
Dans le titre, je mentionne des ânes qui jouent « à la golden hour », ça fait presque un nom de jeu. C’est le nom de cette lumière, qui fait du bien après de longues journées dans la grisaille, qui ne dure pas, mais qui a cette façon d’illuminer les choses intensément.
J’ai regardé un moment ces ânes qui jouent (je crois qu’on peut appeler ça comme ça, ils se chamaillaient en fait), ça m’a rappelé mes souvenirs d’enfant au pied de Cagire, Maïly avec ce sacré caractère mais que j’aimais tant. Parfois, avec un animal, il y a quelque chose de particulier qui arrive. Difficile à saisir, à intellectualiser, mais quand vous le vivez, vous ne l’oubliez pas. C’est quelque chose de transversal, au-delà de l’anthropomorphisme. Entre homme et animal, il y a une sorte de terrain d’entente qui se construit, au-delà de la condition de chacun, un vrai échange. Et les animaux ne mentent pas, je pense que de travailler sur nous pour communiquer de manière juste avec eux nous rend meilleur.
Sur ce, par pitié, éteignez vos télés, quittez les réseaux sociaux quelques instants, prenez du temps pour vous et pour vivre et surtout, surtout, ne cautionnez pas la connerie humaine.
> infos : Sony A7 ii + FE35mm, 35mm, ISO 200, ƒ/9, 1/200