La photo de la semaine : imaginaire hongrois
J’aime beaucoup les tableaux de mon oncle Didier. Parce que parfois, on les lit comme des livres ouverts, et parce d’autres sont bien plus difficiles à déchiffrer. D’ailleurs, est-ce que c’est bien la peine de les déchiffrer? Est-ce qu’on a toujours besoin de savoir ce que ça représente ? – je ne suis pas sûre.
Cette semaine, je vous présente cette photo. Je l’ai faite au lac de Tihany, en Hongrie, il y a quelques années, quand je suis allée voir mon amie Nahia. Au-delà de tous les bons souvenirs qu’elle m’évoque, je l’aime beaucoup parce qu’en soi, ce ne sont que des lignes, des textures, de l’eau, de l’air, des phénomènes d’optique, des jeux de lumière, des ombres et des rayons de soleil.
Ça m’évoque tous ces musées dans lesquels j’étais capable de rester des heures devant une œuvre, pas plus esthétique qu’une autre, simplement parce qu’en la regardant, il y avait de la place pour l’imaginaire.
Cette photo me fait cet effet. Je regarde ces lignes et ce ne sont plus des lignes, c’est plus que des lignes.
Peut-être que j’aurais dû laisser l’horizon horizontal ? Mieux cadrer pour que les lignes d’horizon tracent la diagonale ? On ne le saura pas, je n’en ai pas fait d’autre.
⊕ infos : FUJIFILM FinePix S2950, 17.1mm, ƒ/9, ISO 64, 1/210