Où flottent ces chevaux,
qui foulent leur Petite Camargue d’un pas simple comme ennuyé, mais attention, avec cet ennui confortable, rien à voir avec tourner en rond dans tous les sens ; où flotte-il ce troupeau, je le vois se mouvoir entre les herbes, serpenter hésiter choisir de prendre son temps entre nuit et matin. Je cherchais du bleu parce que je m’y sens bien dedans, et l’aube m’offre du violet, un oiseau vole et dans quelques secondes les arbres se teinteront d’orange, un orange tellement lumineux qu’il donne envie de sourire, mais sourire franchement, rien à voir avec ce sourire rêveur du violet qui flotte sur mes lèvres en même temps que le troupeau. Avec Gous on s’est dit, enfin surtout moi, lui il préfère faire des trous et en ressortir le nez ensablé, Il y a comme ça des matins où l’éternité dure quelques secondes, quelle chance de l’avoir rencontrée !